dimanche 31 août 2008

Mon émotion littéraire de la semaine

J'ai décidé pour m'obliger à écrire des post, de m'inspirer encore une fois de Auntie Jo... Mais pas tout à fait de la même façon...

Mon truc à moi ce sont les livres... de cuisine bien sûre, mais aussi des polars et puis tous les autres venant de tous horizons qui me font découvrir le monde, la vie et me permettent de m'évader... même si ce n'est que quelques minutes par jour...

Alors je vais vous parler de mes lectures... de mes découvertes... de mes émotions littéraires...

Pour commencer cette petite série de notes, je vais vous parler d'un roman culinaire... rien que ce concept m'a fait achetée ce livre... je n'avais pas lu la quatrième de couverture... Mais le titre m'a séduite :

Mangez-moi


Et pour tout vous dire... je ne l'ai pas mangé... mais dévorée !!!


Ce livre raconte l'histoire de Myriam, une femme un peu à la dérive mais qui a un don : la cuisine... Alors elle décide d'ouvrir son petit "Chez moi", un restaurant de quartier pour les petits, les grands, les égarés et surtout les gourmands. Car chez Myriam il faut être gourmant et surtout être curieux !

Je l'ai été et franchement je suis tombée sous le charme de cette femme à la vie qui rythme entre rêves étranges et recettes parfumées et colorées. J'ai beaucoup aimé lire les termes culinaires qui me font rêver quand je feuillette mes livres de cuisine. J'avais presque l'impression d'être chez elle et de comprendre les idées folles qui lui traversaient l'esprit...

"Je pense : moi, mangez-moi, mais je ne le dis pas car, de toute façon, ça revient au même. Je lui sers une part de tarte au chocolat, poire et poivre avec un verre de rosé frais. Je le regarde manger. Je pense qu'il n'a pas menti, finalement. Il mange chez moi. Sauf qu'il n'est pas l'heure de dîner. Il a donc menti. Je le regarde et je pense qu'il se nourrit de moi, car, pour ce premier gâteau, pour ce dessert inaugural, j'ai mis tout ce que j'avais. J'ai pétri avec douceur, j'ai fait fondre avec patience, j'ai tranché en recueillant le jus, si fin, si fin, incorporé à la pâte, avec le chocolat d'un noir massaï, ma pâte brune entre mes mains, que j'abaisse et reforme, abaisse et reforme, le poivre sur les poires, car je crois, en cuisine comme ailleurs, aux mystérieux pouvoirs de l'allitération. Les grains foncés à l'extérieur, jaune pâle au-dedans, pas écrasés, pas concassés. Tranchés. Mon moulin est une râpe, il fabrique de minuscules tranches d'épices. L'homme mange et je vois qu'il est ému. J'en suis désolée. Pourquoi ? Je l'ignore. Nous sommes tous deux indignes de ce partage."

J'ai presque envie moi aussi d'ouvrir mon "Chez moi"... et de vous y convier... mais chaque chose en son temps... je n'ai que 6 chaises !


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